L’ASBL Nucléaire Stop Kernenergie s’est inquiétée vendredi de l’apparition de nouvelles failles dans la cuve du réacteur de Tihange 2.
La cuve sous haute pression du réacteur de Tihange 2 a été réinspectée par ultrasons en avril dernier.
Ce mercredi, dans une réponse à une question parlementaire posée par l’écologiste Jean-Marc Nollet, le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur Jan Jambon a reconnu la détection de 70 failles supplémentaires par rapport à l’inspection de 2014.
L’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) avait fait état, en 2015, de 3.149 indications de défauts pour Tihange 2. Ce chiffre est passé à 3.219, calcule donc Nucléaire Stop, soit «un accroissement de 2,22%»..
Pour l’association, «la présence même de ces failles rend l’exploitation de ce réacteur irresponsable. Leur caractère supposé immuable a servi de base pour permettre le prolongement de l’exploitation. Les failles évoluent donc, même si cette évolution est restée limitée pendant cette période. Mais rien ne garantit que cette évolution maintiendra un caractère constant, par exemple lors d’un arrêt d’urgence».
Pour le ministre Jambon, cependant, les résultats de la nouvelle inspection de Tihange 2 ne sont pas particulièrement inquiétants car les variations ne sont «pas représentatives d’un phénomène réel d’apparition de défauts ou d’agrandissement de défauts, mais sont induites par le processus de mesure des défauts et ne remettent aucunement en cause la résistance de la cuve, et par conséquent la sûreté du réacteur», avait-il précisé mercredi à M. Nollet.
Les 70 nouvelles indications de défauts seraient liées au repositionnement de la caméra. Selon le ministre, d’autres indications ne sont au contraire plus considérées comme des défauts.
De manière plus générale, la réinspection «a permis de conclure à l’absence d’apparition de nouveaux flocons d’hydrogène ainsi qu’à l’absence d’évolution en taille des flocons d’hydrogène déjà détectés», a assuré Jan Jambon devant les députés, raison pour laquelle «l’AFCN n’a formulé aucune objection au redémarrage de Tihange 2».
En réaction, Jean-Marc Nollet a toutefois déploré que le ministre ne communique pas lui-même le nombre total de fissures relevées et la taille de la plus grande d’entre elles.
http://www.sudinfo.be/1860520/article/2017-06-09/tihange-2-nucleaire-stop-s-inquiete-de-la-decouverte-de-nouvelles-microfissures
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