Pour qui pense qu’un euro de dépense publique ne correspond pas forcément à du gaspillage ou au premier pas vers le collectivisme, les rapports de la Cour des comptes ont généralement de quoi agacer. Car en plus de traquer – et on les en remercie – les dysfonctionnements des circuits de l’argent public, nos magistrats financiers semblent ne pouvoir porter qu’un seul message de politique économique, celui de l’austérité. Aussi faut-il rendre grâce au rapport d’audit budgétaire que vient de publier l’institution : il est remarquable…
Extraits :
…Des dépenses sous-évaluées
Le précédent gouvernement semble avoir également sous-évalué ses dépenses de 5,9 milliards. Ajoutés au manque de recettes, cela a fait exploser notre placide premier ministre, Édouard Philippe tonnant contre ces « 8 milliards de chèques en bois ». Fort heureusement, l’étude détaillée de la Cour des Comptes nous guide pour éviter ce comportement et réduire notre déficit.
Premier point important : 2,3 milliards pour la recapitalisation d’Areva. Il y a longtemps que la démonstration a été faite : notre industrie nucléaire est une catastrophe. Une catastrophe industrielle, financière, morale et politique pour Areva, un vieux monopole en surcapacités aux comptes plombés pour longtemps pour EDF. Si le gouvernement veut économiser durablement beaucoup d’argent, il doit engager sans tarder la sortie du nucléaire…
…Pourtant, dès le constat de la Cour connu, le gouvernement a annoncé une première mesure tout ce qu’il y a de traditionnelle de rééquilibrage : geler le point d’indice des fonctionnaires, de quoi renforcer le décrochage de leur pouvoir d’achat. Visiblement, le renouvellement politique s’arrête aux portes du budget.
Pour lire l’intégralité de l’article de Christian Chavagneux:
https://www.alternatives-economiques.fr/christian-chavagneux/merci-cour-comptes-merci/00079500
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