Après avoir fixé un cap théologique et laissé Édouard Philippe mettre en musique une révolution qui n’en est déjà plus une, vu l’étalement des promesses de campagne, Emmanuel Macron s’est mis en mode plongée. Manière de rappeler que c’est toujours le président de la République qui détient le sceptre atomique, tandis que le Premier ministre doit gouverner avec des marges de manœuvre de plus en plus étroites. Car la monarchie nucléaire qui autorise encore la France à siéger parmi les grands au Conseil de sécurité de l’Onu a encore de beaux jours devant elle. Surtout en période de lutte antiterroriste, même si la guerre nucléaire est exclue dans le combat asymétrique des États face aux groupes djihadistes.
Le chef de l’État affirme que la France aura les moyens d’atteindre, en 2025, l’objectif d’une défense à 2 % du PIB. L’Otan y incite fortement ses alliés, sans même parler du président Trump qui veut se débarrasser du fardeau de la défense européenne. Alors que la modernisation de la force de frappe coûterait près de quatre milliards d’euros, et que le budget 2018 s’annonce difficile à boucler, on peut s’interroger sur la réalité de cette promesse.
Article d’Hubert Coudurier
http://www.letelegramme.fr/debats/jupiter-et-le-sceptre-nucleaire-05-07-2017-11583721.php
Commentaires récents