Qui aurait pu miser un seul cent d’euros sur la victoire des antinucléaires face à la plainte en diffamation déposée devant la justice par la tête de proue de l’un des plus puissants lobbies au monde ? C’est pourtant ce tour de force qu’à réalisé le « pot de terre » de la Coordination antinucléaire du sud-est contre le « pot de fer » Areva. Il fallait fêter cette victoire sociétale…
Le jugement rendu par la 17ème chambre du Tribunal Correctionnel de Paris est sans appel : non il n’y a pas diffamation à dénoncer les agissements mortels des entreprises du nucléaire et leur collusion politique et parfois financière avec des élus et politiciens. Fusse en des termes abrupts et sans concession comme le fait la CAN-SE dans ses tracts et sur son site internet. Cela relève de la liberté d’expression et du débat sociétal voire scientifique mais en aucun cas judiciaire.
C’est pour fêter cette victoire hors du commun et qui a des répercussions positives au-delà de nos frontières hexagonales (les travailleurs et la population du Niger victimes de l’exploitation de l’uranium et de contaminations permanentes s’en trouvent réconfortés pour leur propre lutte contre Areva, tout comme les amérindiens du Québec dont les territoires sont pillés, surexploités et pollués par les mines uranifères d’Areva) que les antinucléaires ont organisés un après-midi festif au « Théâtre du Chêne Noir » d’Avignon ce samedi 9 décembre 2017.
Autour de projections de diaporama et photos retraçant les nombreuses actions menées pour l’arrêt immédiat du nucléaire en Paca et en Occitanie, le duo musical « Cristal d’Argile » venu des Cévennes, avec des incursions chantées de Michèle, a régalé l’assistance de ses chansons humoristiques et de luttes convoquant à leur répertoire les grands noms de la chanson française tel Léo Ferré, Barbara, Boby Lapointe et bien d’autres encore.
Sur une table étaient présentés les cartes des 150 installations nucléaires en France et leurs impacts délétères sur la santé des adultes et des enfants, des argumentaires justifiant de l’urgente nécessité d’arrêter le nucléaire sans attendre et sans aucune condition, des explications démontrant aux travailleurs du secteur leur propre intérêt à tourner la page sombre de la destruction atomique et leur reconversion dans des secteurs porteurs (énergies alternatives, isolation des bâtiments, recherche et développement d’efficacité énergétique, stockage décentralisé des énergies,…)
Dans l’assistance on remarquait des membres des syndicats Sud, CNT et CGT, d’autres du PCF et de la fédération Anarchiste, la triple championne olympique et d’Europe de Judo Laeticia Meignan, le Mouvement « Utopia« . Plusieurs personnes issues du mouvement social et de transformation avaient tenu à s’excuser de leur non-présence et adressé des messages de sympathie et de soutien aux antinucléaires : Attac, Nuit Debout, France Insoumise, Greenpeace, le Conseil Traditionnel Mowack (amérindien),… Des antinucléaires d’autres régions et d’autres organisations et collectifs aussi (Gironde, Ariège, Berry, Ile de France,…)
Une séquence « d’intelligence collective » a permis de questionner le contexte déliquescent dans lequel se trouve la logique économico-politique sociétale et notamment le nucléaire qui engendre paupérisation et oppression tout en menaçant la vie sur Terre. Au regard de cela il s’est agi de mieux déterminer des formes de luttes multiples, collectives et individuelles, aptes à mettre à bas définitivement l’ordre atomique dominant.
Cet après-midi festif et de luttes tourne la page judiciaire de trois années de combat épuisant contre le « géant de la mort nucléaire » (la justice confirme le bien-fondé de l’usage de cette expression) et ouvre la voie à de nouvelles luttes pour l’abolition de la destruction atomique civile et militaire.
http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2017/12/10/Les-antinucl%C3%A9aires-du-sud-est-ont-f%C3%AAt%C3%A9-leur-victoire-contre-Areva-au-Th%C3%A9%C3%A2tre-du-Ch%C3%AAne-Noir-d-Avignon
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