Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a affirmé dimanche que l’Europe n’avait pas encore montré sa volonté de « payer le prix » pour sauver l’accord nucléaire très décrié par les États-Unis.
Après son retrait unilatéral de l’accord nucléaire conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, Washington a rétabli le 6 août une première série de sanctions contre Téhéran et lancé un avertissement aux pays qui persisteraient à commercer avec l’Iran. Les Américains ont donné aux entreprises une période de 90 à 180 jours pour se retirer d’Iran. Par peur des pénalités américaines un grand nombre de groupes, dont le constructeur allemand Daimler, ont déjà annoncé leur retrait d’Iran.
Selon M. Zarif, les gouvernements européens ont suggéré des mesures pour maintenir les liens avec l’Iran dans les secteurs du pétrole et de la finance après la seconde salve de sanctions prévue en novembre. Mais il s’agit davantage d' »une déclaration d’intention que des mesures pratiques« , a-t-il indiqué au site web du Club iranien du jeune journaliste. « Nous pensons que l’Europe n’est pas encore prête à payer le prix » en défiant les sanctions américaines, a ajouté M. Zarif.
Les sanctions en vigueur concernent notamment l’automobile et l’aéronautique civile, ainsi que les importations de matières premières.
Les pays européens, parties prenantes de l’accord de 2015 visant à empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, s’étaient d’emblée dit déterminés à sauver le texte. « Les Européens disent que (l’accord nucléaire) est une réussite sécuritaire pour eux. Logiquement, chaque pays doit investir et payer le prix pour sa sécurité. Nous devons les voir payer le prix dans les prochains mois« , a-t-il ajouté.
https://www.7sur7.be/7s7/fr/1736/Iran/article/detail/3465686/2018/08/19/L-Europe-n-est-pas-encore-prete-a-payer-le-prix.dhtml
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