VOITURE ÉLECTRIQUE ET ENVIRONNEMENT : LA VOITURE ÉLECTRIQUE EST-ELLE « BONNE » POUR L’ENVIRONNEMENT ?? RÉPONSE : NON À LONG TERME !

Vendredi 24 Mai 2019 (Provence Informations Économiques) – Aujourd’hui tous les élus politiques internationaux et les patrons de l’industrie automobile occidentale foncent tête baissée dans la voiture électrique sans que l’on connaisse actuellement son taux de toxicité réel pour l’environnement. Ci-dessous notre dossier technique, complet sur l’état des lieux dans les domaines scientifiques, environnementaux mais un dossier totalement apolitique. 

 » Dans le domaine de l’écologie, comme dans d’autres, parler c’est bien, mais agir c’est mieux !  » disait encore Mme Martine Vassal présidente du conseil départemental 13 qui a mis en place des mesures de primes à l’aide à l’achat de 5000 €uros pour l’achat d’un véhicule électrique. Et elle a parfaitement raison ! Aujourd’hui il faut agir et agir très vite, et pas seulement les élus politiques mais chacun d’entre-nous, surtout et actuellement.

Actuellement c’est seulement dans le cadre de l’immédiateté que la voiture électrique est la solution d’urgence et de cette immédiateté dont souffre la planète actuellement mais la voiture électrique est aussi une incontestable source de pollutions nouvelles.

Si les émissions en polluants sont effectivement plus importantes lors de la fabrication d’un véhicule électrique par rapport à un véhicule thermique, sur toute la durée de vie de celui-ci, le bilan est nettement en faveur de l’électrique.

Ainsi, au niveau des émissions de gaz à effet de serre – responsables du changement climatique – une voiture électrique a des émissions de CO2 inférieures de 17 à 30 % par rapport à une voiture thermique, selon le mix énergétique de l’UE. En France, l’ADEME indique dans un rapport paru fin 2017 que « les émissions de gaz à effet de serre induites par la fabrication, l’usage et à la fin de vie d’un véhicule électrique, sont actuellement 2 à 3 fois inférieures à celles des véhicules essence et diesel. Une voiture électrique émet en moyenne 2 fois moins (44% de moins) qu’un véhicule diesel de la même gamme (26 t CO2–eq. et 46 t CO2–eq.), une citadine électrique émet en moyenne 3 fois moins (-63%) de gaz à effet de serre qu’une citadine essence (12 t CO2–eq. contre 33 t CO2–eq.). »

Seulement plusieurs handicaps empêchent de considérer la motorisation électrique comme « La Solution Environnementale Définitive !  » :
  • 1/ Les batteries avant tout : plusieurs scientifiques ont alerté depuis longtemps déjà sur les dangers à long terme que représentent les batteries de motorisation électrique, car si aujourd’hui, de vraies techniques de recyclage commencent à peine à voir le voir le jour,  les scientifiques font le constat actuel qu’on ne sait pas réellement recycler à 100 % les batteries de motorisation et que le stockage pour l’éternité de leurs restes non-recyclables pose finalement le même risque que le stockage des déchets nucléaires pour l’humanité.
  • 2/ La fabrication des batteries : les voitures électriques actuellement sur le marché ne peuvent pas être considérées comme « propres » ni « écologiques », car tout véhicule a un impact sur l’environnement, lors de sa construction comme dans son cycle de vie. La voiture électrique sort même de l’usine en ayant émis plus de dioxyde de carbone (CO2) que son homologue à énergie fossile, du fait principalement de l’extraction des métaux qui composent sa batterie. Mais elle émet peu de gaz à effet de serre par la suite, si c’est une électricité d’origine nucléaire qui sert à recharger ses batteries (même si cette source d’énergie génère des déchets radioactifs), détaille l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) dans un rapport publié en 2016.
  • 3/ déplacement de la « pollution » des milieux urbains vers les milieux naturels : Autre inquiétude autour de la voiture électrique, dans les pays ayant opté pour l’atome : le déplacement de la pollution des villes vers les campagnes, lieux où se trouvent les centrales nucléaires. Ces dernières devront faire face à la demande croissante d’électricité tout en produisant davantage de déchets nucléaires. Seul le développement d’énergies renouvelables (éoliennes, panneaux voltaïques…) pourrait diminuer l’impact environnemental.
  • 4/ dépendance économique envers les rares pays producteurs : Tout comme le remplacement du lithium, aujourd’hui devenu obligatoire et indispensable, lithium qui constitue l’essentiel des batteries sur le marché actuellement, par le sodium, ressource plus abondante. Car l’Europe est encore à ce jour totalement dépendante de la Russie, de quelques pays africains et asiatiques pour l’extraction des minerais de plus en plus rares et non « illimités ».  Ainsi qu’essentiellement de la Corée du sud et de la Chine populaire pour l’industrialisation des batteries de motorisation.

Le recyclage actuel des batteries électriques de motorisation est-il réellement durable et RÉELLEMENT TOTAL ou bien que PARTIEL ???

Objectif discret : atteindre 530 millions de voitures électriques mises en circulation sur la planète d’ici à 2040 !

Mines d’extraction du Cobalt :  parfois des conditions inhumaines de travail

En février 2016, le micro-marché du cobalt a connu un trouble sans pareil dans l’histoire. En quelques semaines, de puissants investisseurs proches de certaines gouvernances occidentales  s’étaient emparés très discrètement de plusieurs milliers de tonnes de ce minerai essentiel pour fabriquer notamment les batteries au lithium des voitures électriques, soit de  17 % de la production mondiale jusqu’en 2016, minerai dont on sait que les quantités disponibles sur la planète vont bientôt être épuisées. Ils pariaient ainsi sur le développement à venir du véhicule électrique plus rapide que prévu, et avec pour conséquence une pénurie de cobalt et un bond vertigineux des prix. Ainsi va le libéralisme planétaire occidental appelé « mondialisation ».

Et tous les « hedge funds mondiaux » de foncer aussitôt dans la migration vers l’auto électrique dès 2017. À l’aube de la révolution du transport « vert »,  jusqu’en 2017 à peine 3 millions de véhicules avaient été vendus sur la planète, contre 530 millions attendus en circulation d’ici à 2040 selon les prévisions du FMi et les dernières études de l’ OCDE, ainsi le cobalt voyait son cours grimper de 86 % en 2018 sur le London Metal Exchange (LME)

Vers un monde à 100 % de véhicules électriques ?

Les chercheurs économiques de UBS ont calculé que le cobalt est la matière première dont les besoins devraient le plus augmenter (+1.928 % comparé à la production mondiale aujourd’hui) et les disponibilités futures devenir de plus en plus rares, l’idéal pour la spéculation boursière ! Mais derrière le lithium (+2.898 %), mais bien avant les terres rares (+655 %), le graphite (+524 %), le nickel (+105 %) ou encore le manganèse (+14 %), tous ces éléments étant inclus dans la conception des batteries de motorisation rechargeables. Il y a fort à parier donc, que les intérêts spéculateurs vont primer encore un bon moment pour tout concentrer autour de la batterie de motorisation automobile.

Ainsi comment peux-t-on imaginer que nos 45 millions d’automobilistes français se mettent à recharger en même temps leurs 60 millions de véhicules électriques au même instant ??? Sans réaliser qu‘il en résulterait une catastrophe énergétique sans précédent pour notre France si dépendante de l’électricité d’origine nucléaire ? C’est impossible et inimaginable ! À ce jour, seuls les véhicules hybrides 100 % auto-rechargeables (pas de rechargement électrique dans une prise nécessaire) mais pas des hybrides simples et les véhicules à pile hydrogène (totalement « oubliés » pour l’instant), représentent des solutions réelles et intègres à la voiture propre mais pas uniquement la voiture électrique qui n’est qu’une solution temporaire d’immédiateté pour commencer à réduire l’état épouvantable du climat actuel.

Commençons immédiatement à regarder bien plus sérieusement les autres solutions de motorisations déjà existantes, s’il vous plait ! Notre terre et son climat l’exigent. 

M.H.

NOTA  ne pas confonde les problématiques du recyclage des simples batteries électriques de nos voitures, avec celles autrement plus sérieuses que les problématiques relatives aux batteries de motorisation électrique.

SOURCES : la rédaction, ministère de la transition écologique, CNPA, Ademe, l’automobile propre, ministère de l’économie du Congo, rapports et études UBS

illustrations & Photos : MHP, Renault, Nissan, Smart, Tesla

COPYRIGHT : Provence Informations Économiques 2019

Publié le vendredi 24 mai 2019

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