En 2007, le chantier devait durer cinq ans pour un coût de 3,3 milliards d’euros. Il devrait finalement durer quinze ans pour une facture estimée à onze milliards. (NDLR : et probablement bien plus…)
Le 11 avril 2007, le décret « autorisant la création de l’installation nucléaire de base dénommée Flamanville 3 » est publié au Journal officiel. Ce réacteur européen à eau pressurisée (EPR) doit être construit en cinq ans pour un montant de 3,3 milliards d’euros. Mais le chantier situé dans le nord de la Manche a pris du retard : soudures défectueuses, dalles de béton à renforcer, un durcissement de normes liées à la catastrophe nucléaire de Fukushima…
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L’EPR ne devrait pas être terminé avant la fin de l’année 2022, au mieux, soit quinze ans de chantier, trois fois plus que prévu au départ. Non seulement la construction s’étale dans le temps, mais elle alourdit la facture : de 3,3 milliards d’euros envisagés en 2007, on passe à 6 milliards en 2011, à 9 milliards en 2015 et à 11 milliards d’euros en 2019, soit un budget multiplié par 3,3 en douze ans.
Plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) demandent de longue date à mettre fin au chantier et en profitent pour dénoncer « le mythe du nucléaire pas cher ».
Par Pierre Breteau, publié le 24 juin 2019 à 12h06, mis à jour à 12h22
Pour voir et lire les différents graphiques, aller directement sur le site du Monde en cliquant sur :
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/06/24/epr-de-flamanville-visualisez-comment-le-cout-et-la-duree-du-chantier-ont-triple-depuis-2007_5480745_4355770.html
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