Lors de la Commission locale d’information Orano, ce jeudi 3 octobre 2019, élus, syndicats et associations antinucléaires étaient réunis autour de l’exploitant de l’usine de traitement de combustibles usés de La Hague et l’Autorité de sûreté nucléaire. La réorganisation sociale du service de radioprotection a marqué les débats. Trente postes sont sur la sellette.
Depuis le mois de juin, des négociations ont débuté entre la direction d’Orano et les syndicats de l’usine de traitement de combustibles usés de La Hague. Au cœur des discussions, la réorganisation du service de radioprotection, dont la mise en œuvre sera progressive à partir de 2020.
Pour la direction, il s’agit « d’une stratégie d’entreprise pour passer plus de compétences vers Orano Démantèlement et services », en sous-traitant certaines tâches à faible valeur ajoutée.
Pour les syndicats (CFDT, CFE-CGC, Sud et Unsa-Spaen), « la justification est purement économique. Le gain espéré, de l’ordre du million d’euros, est obtenu par la suppression de 30 postes de radioprotectionnistes ». Des chiffres qui ne sont pas du tout confirmés, côté direction.
« Mal-être des sous-traitants »
L’intersyndicale a présenté un contre-projet mercredi, qui sera étudié par la direction. Les syndicats ont également sollicité un cabinet d’expertise, qui rendra ses conclusions mi-octobre, un mois tout juste avant l’avis du Comité social et économique, attendu le 16 novembre.
Caroline Amiel, conseillère régionale écologiste, a également demandé à en avoir connaissance. « La sûreté nucléaire dépend beaucoup du bien-être des salariés au travail. Tous les accidents nucléaires viennent d’erreurs humaines. Et il y a un mal-être en ce moment au niveau des sous-traitants qu’il ne faut pas négliger. Je demande une grande vigilance. »
Par Liza MARIE-MAGDELEINE (Ouest-France), publié le 03/10/2019 à 19h37
https://www.ouest-france.fr/normandie/cherbourg-en-cotentin-50100/nucleaire-l-usine-de-traitement-de-la-hague-reorganise-les-services-de-radioprotection-6548957
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