IL SE BAT POUR LES VÉTÉRANS CONFRONTÉS AUX PREMIERS TIRS NUCLÉAIRES FRANÇAIS

Il se bat pour que les vétérans confrontés aux premiers tirs nucléaires français aient la reconnaissance de la Nation et donc, un véritable suivi médical

Soixante ans après le premier tir nucléaire français au Sahara, l’Aven 18 se bat pour la carte de combattant et un véritable suivi médical.

André Knezic, président de l’Aven 18 (*) se bat pour tous les vétérans qui ont connu la première expérience de tir nucléaire, dit Gerboise bleue, à Reggane, au Sahara, d’une puissance de 60­-70 KT, dont le triste anniversaire des 60 ans aura lieu le 13 février.

« De nombreux militaires ont été irradiés, aujourd’hui ils ne peuvent plus témoigner »

« J’ai moi-même été confronté à quatre de ces tirs nucléaires en 1969. Certes, il y avait des abris antiatomiques construits après les premiers tirs nucléaires français, mais le mal était fait depuis 1960. De nombreux militaires ont été irradiés, aujourd’hui ils ne peuvent plus témoigner, ou sont trop malades pour le faire », explique le président.

« L’État nous refuse la carte de combattant, même si un fonds d’indemnisation des victimes a été créé en 2009, bien trop tard pour certains. Aujourd’hui, l’Aven mène un combat pour avoir le titre de reconnaissance de la Nation aux essais nucléaires, pour le suivi médical, l’élargissement du tableau des maladies sans oublier la transmission de nos maladies à notre descendance », confie André Knezic.

Une cérémonie nationale début juillet à Paris

« Aussi, j’invite tous les anciens du Sahara ou de Polynésie à témoigner lors de cet anniversaire, pour que tout le monde puisse comprendre cette expérience et que personne n’oublie cette partie de l’histoire », ajoute le président qui indique qu’une cérémonie nationale aura lieu à Paris, début juillet, comme chaque année.

(*) Association des vétérans des essais nucléaires.

Par Le Berry républicain, publié le 26/01/2020 à 19h00

Photo en titre : André Knezic mène des combats avec l’Aven 18.

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