NUCLÉAIRE. LA CGT D’ORANO LA HAGUE ÉCRIT À LA MINISTRE ET AU PRÉFET

La CGT à l’usine Orano de la Hague a écrit à la ministre du Travail et au préfet de la Manche pour s’opposer au redémarrage progressif de la production entamé lundi 13 avril 2020, « au lieu d’attendre le début du déconfinement ». Jugé « non essentiel pour la nation », le traitement des combustibles usés mobilise aujourd’hui près de 1 200 personnes (sur les 5 000 en temps normal).

Que passerait-il si une contamination du Covid-19 devait envahir le site en pleine production en termes de sécurité et sûreté ? L’inquiétude de l’union locale CGT de la Hague ne retombe pas depuis l’annonce puis le redémarrage du site de traitement des déchets nucléaires Orano, cette semaine. Cette reprise de l’activité progressive, jugé « irresponsable » par la CGT, mobilise 1 200 salariés (contre 5 000 en temps normal). La CGT a donc décidé d’écrire à la ministre du Travail et au préfet de la Manche.

Elle y dénonce une décision purement économique et non vitale pour la nation au mépris des acteurs de santé qui se battent pour sauver des vies. Et de rappeler les inquiétudes du conseil de surveillance de l’hôpital de Cherbourg sur l’éventuelle reprise des activités industrielles dans le Nord-Cotentin .

Le syndicat demande l’intervention de ces autorités « pour imposer à Orano de montrer l’exemple, d’attendre le début du déconfinement avant toute reprise, de profiter de cette période pour contrôler les salariés sur le site afin de s’assurer qu’ils ne sont pas porteurs du virus pour limiter les risques et de préparer sereinement la reprise de la production quand cela sera possible ».

Par Ouest-France, publié le 19/04/2020 à 15h03

Photo en titre : Le redémarrage du traitement des combustibles usés à l’usine Orano La Hague fait bondir les syndicats qui ont écrit à la ministre du Travail. | THOMAS BRÉGARDIS / ARCHIVES OUEST-FRANCE

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