Le fort séisme du 13 février dernier a finalement eu un impact sur les réacteurs accidentés de la centrale nucléaire de Fukushima daï-ichi. Il y a deux jours, TEPCo a noté une baisse continue du niveau d’eau dans l’enceinte de confinement des réacteurs 1 et 3. Cette baisse ce poursuit, ce qui confirme l’hypothèse d’une aggravation des fuites.
Maintenant, c’est une baisse de pression qui est annoncée : TEPCo a confirmé que la pression dans l’enceinte de confinement du réacteur n°1 a baissé de 1,2 hectopascal à 0,9 hectopascal. La compagnie va donc injecter plus d’azote pour augmenter la pression et réduire le risque d’une explosion hydrogène. Elle pense que la baisse du niveau d’eau a peut-être exposé une partie endommagée qui permet à l’air de fuir.
Par ailleurs, TEPCo a admis devant l’Autorité de régulation nucléaire que deux sismographes installés dans le bâtiment réacteur n°3, au rez de chaussée et au 4ème étage, étaient en panne et qu’ils n’avaient pas été réparés. Installés en mars 2020, l’un est tombé en panne en juillet et l’autre en octobre derniers et ils n’ont pas pu enregistrer le séisme du 13 février dernier. Ce point avait été omis lors de la conférence de presse liée au séisme ou dans sa communication en ligne. Tous les sismographes installés avant mars 2011 dans les réacteurs 1 à 4 ont été détruits lors de la catastrophe et n’ont pas été remplacés. La compagnie utilise actuellement les sismomètres installés dans les réacteurs 5 et 6.
Dix ans après la catastrophe nucléaire, TEPCo reste TEPCo…
La compagnie a aussi indiqué qu’une vingtaine de réservoirs avaient légèrement glissé à cause du séisme, qu’un conteneur de stockage transportant des déchets radioactifs avait basculé et que le revêtement en asphalte de la centrale était fissuré.
Publié le 22 février 2021
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