DIPLOMATIE Les États-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont prévu de se réunir la semaine prochaine.
Le ton monte (encore) entre les Occidentaux et l’Iran sur fond de nucléaire. Les États-Unis ont confirmé jeudi préparer une résolution avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni pour exhorter Téhéran à « coopérer pleinement » avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’Iran l’a par avance rejetée et jugé cette réunion qui doit avoir lieu en début de semaine prochaine « non constructive ».
« Toute action politique des États-Unis et des trois pays européens au sein de l’AIEA provoquerait sans aucun doute une réponse proportionnée, efficace et immédiate de la part de la République islamique d’Iran », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue européen, Josep Borrell, selon un communiqué officiel.
Une réunion qui rendra le processus de négociation « plus difficile »
Ce dossier, cause d’inquiétude depuis plusieurs mois pour la communauté internationale, vient se greffer à l’impasse des négociations lancées il y a plus d’un an pour tenter de sauver l’accord censé empêcher la République islamique de fabriquer la bombe atomique, un objectif nié par Téhéran.
Le ministre iranien a qualifié la décision des États-Unis et de trois pays européens d’« acte contraire à la pratique diplomatique, hâtif et non constructif », qui « rendra le processus de négociation plus difficile et compliqué », selon le texte, sans plus de précision. Hossein Amir-Abdollahian a en outre jugé le déplacement en Israël du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, comme « contraire au principe de neutralité » de l’organisation onusienne.
Par M.F avec AFP, publié le 03/06/22 à 16h13, mis à jour le 03/06/22 à 16h19
Photo en titre : Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian — Laurent Gillieron/AP/SIPA
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