Comme chaque année, l’association Moruroa e Tatou accompagnée d’autres associations, organise une marche pour dénoncer le préjudice nucléaire subi par le peuple Polynésien. Le 2 juillet est une date symbolique puisqu’elle commémore le premier tir atomique aérien, en 1966…
Les deux associations anti-nucléaires Moruroa e Tatou et 193 poursuivent leur mobilisation pour dénoncer le préjudice « toxique » subi lors des tirs qui ont débuté le 2 juillet 1966. Cette date marque le tout premier tir atmosphérique à Moruroa. Il y en aura 138 en tout sur cet atoll des Tuamotu et 193 sur toute la Polynésie.
Les manifestants réunis au parc Paofai après la marche. • ©Polynésie la 1ère
La marche pacifique a réuni des milliers de personnes. Les cortèges se sont ensuite tous rassemblés au parc Paofai.
Mémoire collective
L’appel a encore eu un écho considérable, avec comme chaque année, le soutien de l’Église protestante ma’ohi. « La vérité commence à être connue« , affirme François Pihaatae, président de l’Église protestante ma’ohi. Pour lui, cette marche, devenu un rendez-vous annuel, doit se perpétuer. « On continue à manifester pour dire que les choses ne sont pas encore aux normes pour les victimes du nucléaire« , poursuit-il.
Cette manifestation doit pouvoir servir à faire avancer les dossiers d’indemnisation des victimes du nucléaire et répondre à un devoir de mémoire collective : « il ne faut pas oublier. Il ne faut pas oublier ce moment où la culture, la vie du ma’ohi, a été bouleversée.«
Pour cette raison, les manifestants souhaitent également que la date du 2 juillet devienne un jour férié.
Par MG / LT / IT, publié le 2 juillet 2022 à 11h06,
Photo en titre : Près de 2 000 manifestants ont marché le 2 juillet 2022 pour dénoncer le préjudice nucléaire. • ©Polynésie la 1ère
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