NE VOITURE RIEN VENIR ?

C’est entendu, les années à venir seront électriques…ou pas.

Voitures électriques, pompe à chaleur… électriques aussi… et la liste est longue, car la macronie se veut électrique, malgré les risques que ce choix nous fait courir…

Avons-nous déjà oublié la situation pour le moins tendue que nous avons vécu l’hiver dernier, avec un parc nucléaire au bord de la faillite…une guerre dans l’Est sur fond de centrales nucléaires en danger, d’armes nucléaires sales ?…

En effet, 2022 aura été l’année noire du parc nucléaire français, avec presque la moitié de réacteurs à l’arrêt, (21 réacteurs sur 56) et près de 30 milliards envolés. (lien)

Ajoutons pour la bonne bouche que nombre problèmes subsistent, notamment ceux qui concernent le phénomène de corrosion sous contrainte…. et rien ne nous dit que l’hiver qui arrive sera meilleur.

L’état, au nom de la transition écologique, nous encourage à nous équiper de pompes à chaleur… mais il ne faut pas oublier qu’elles consomment beaucoup d’électricité, soit plus de 50 kWh par mètre carré et par an, selon l’ADEME. (Lien)

la xième prestation du chef de l’état en a remis une couche dans la promotion de « la fée électricité » en assurant qu’un million de nouvelles pompes à chaleur supplémentaires seront fabriquées chaque années. (lien)

Toujours plus d’électricité donc…

Regardons le cas des voitures électriques que le chef de l’État veut imposer à tous, alors que leur autonomie est loin d’être convaincante, d’autant que les batteries de ces véhicules laissent pointer de nombreuses difficultés, comme on va le découvrir plus loin.

2035, c’est la date butoir que le gouvernement a choisi pour signer la fin des voitures thermiques

En haut lieu il a été affirmé à plusieurs reprises que pour faire 100 km, alors que la consommation provoquée par les moteurs thermiques coûtent 8€, la voiture électrique garantirait seulement 3€ pour parcourir la même distance, sauf que d’après des sources sérieuses, on sait aujourd’hui que les coûts de recharge sont en train de dépasser ceux des véhicules thermiques. (Lien) (curseur à 2’40’’)

Parlons maintenant des fameuses bornes de recharge, dont on nous assure qu’il y en aura bientôt partout, et que le tarif est plus que raisonnable…

Sauf que si l’on décide l’option « recharge à la maison », il faut compter un investissement variant entre 600 et 1200 €. (curseur à 6’21’’) et il faut ajouter que cette option n’est valable que pour ceux qui ont une habitation indépendante.

Pour les autres, c’est un parcours compliqué qu’il faut effectuer. Curseur à 7,25

Pour les locataires, c’est encore plus compliqué, car ceux ci doivent avoir soit un garage, soit un emplacement de parking indépendant, sinon il ne reste plus que l’option se raccorder à une borne publique.

Et là, il faut vite oublier les fameux 3 €… car quelque soit les gestionnaires de bornes, les prix aux 100 km vont de 5,85€ à 9€. (curseur à 9’21’)’.fcana.. en se souvenant qu’il s’agit de « recharges lentes »…

Quant aux « recharges rapides », les prix explosent, et suite aux TVA que l’état va fatalement pratiquer un jour ou l’autre, (beaucoup de conducteurs ignorent qu’aujourd’hui les taxes appliquées aux carburant traditionnels dépassent les 1€ au litre)… ce qui pourrait devenir le cas un des ces quatre pour les prix consentis aux recharges électriques. Curseur à 11’40’’.

Rappelons que depuis juillet 2007 les tarifs de l’électricité ont déjà augmenté de 60 % jusqu’à 2021…(lien) et que ce n’est apparemment qu’un début, même si en 2022 les français ont payé l’électricité 22 % moins cher que leurs voisins européens.(lien)

Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE (commission de régulation de l’énergie) estime en effet que le prix de notre électricité va augmenter entre 10 et 20 % en 2024. lien

Et si on parlait des batteries ?

Leur recyclage coûte « un pognon de dingue », comme disait l’autre, ce qui explique que seulement 10 % de celles-ci sont recyclées. (lien)

De plus, le lithium contenu dans les batteries n’est pas recyclé à ce jour, même si des usines pilote sont en projet, sauf que ce recyclage n’est pour l’instant pas rentable. (lien)

Et puis, il y a le risque d’incendie, de plus en plus courant, lequel se produit lorsqu’il y a « emballement thermique » lorsqu’une batterie en surchauffe voit l’une de ses cellules prendre feu, déclenchant une réaction en chaîne.

Or ces incendies sont souvent provoqués par l’exposition à la chaleur, et aussi suite à des charges rapides. (Lien)

En ces temps de canicules de plus en plus courantes, ce n’est pas une bonne nouvelle…

Mais il y a d’autres facteurs qui peuvent déclencher ces incendies. (Lien)

Quant à éteindre ces feux, c’est quasi mission impossible, d’autant qu’il faut 45 000 litres d’eau, et au moins 2 heures pour y parvenir. (Lien)

N’oublions pas pour autant que ce sont des enfants africains qui travaillent pour ces voitures électriques…

Mine de Cobalt

En résumé, d’après le magazine « Marianne » passer du tout thermique au tout électrique va provoquer la création de 15 nouvelles centrales nucléaires, (lien) lesquelles devront être efficaces à 100 %…

Or on sait que le parc nucléaire français est loin d’être sortie d’affaire, et que bon nombre de réacteurs ont encore des problèmes de corrosion à régler.

L’union soviétique, l’un des endroits du monde ou le nucléaire a proliféré, a connu le premier accident nucléaire majeur à Tchernobyl, et ses effets continuent à se faire sentir…

Quelques années après, ce fut au tour de Fukushima, au Japon, pays qui lui aussi était l’un des « champions » du nucléaire…

On est tenté de se dire, en songeant à notre territoire national : « à qui le tour » ?

Aux dernières nouvelles, il y a encore 17 réacteurs sur 56 à l’arrêt (quasi le tiers donc). (lien)

L’EPR de Flamanville connaît lui aussi de gros problèmes, puisque la cuve qui devait être changée devra encore attendre…

C’est le Canard Enchaîné qui, une fois de plus, a lancé l’alerte assurant : «  l’EPR a un problème de conception de sa cuve  ». (lien)

En résumé, un parc nucléaire toujours fragile, un EPR qui n’en finit pas d’accumuler les retards (rappelons qu’il devait être opérationnel en 2012)…si un accident nucléaire majeur se produisait, on voit assez mal comment la France pourrait répondre à une demande électrique de plus en plus forte.

Finalement la voiture électrique tout comme la prolifération des pompes à chaleur, ressemblent de plus en plus à de fausses bonnes idées, comme le pense aussi Aurélien Barrau (lien) car comme dit mon vieil ami africain : « mieux vaut une vérité qui fait mal qu’un mensonge qui rassure ».

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Par Olivier Cabanel, publié le mardi 26 septembre 2023

Dessin en titre : Emmanuel CHAUNU

https://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/ne-voiture-rien-venir-250611