LA BASSE-LOIRE EST AUSSI CONCERNÉE PAR LE NUCLÉAIRE DEFEND UN COLLECTIF

Des membres du collectif Loire Vienne zéro nucléaire (LVZN) ont mené, dimanche 22 octobre, une opération sur le marché d’Indre dans le cadre de la campagne nationale « 80 ans de nucléaire, du poison pour l’éternité ».

Initialement installés devant l’ancienne pharmacie, les membres du collectif LVZN ont été priés de se déplacer hors du périmètre du marché, interdit par la préfecture aux manifestations.

À grand renfort de drapeaux, de pancartes et de cartes des sites nucléaires régionaux, des membres du collectif Loire Vienne zéro nucléaire (LVZN) ont profité du marché indrais, dimanche 22 octobre, pour décliner la campagne nationale « 80 ans de nucléaire, du poison pour l’éternité ». Et si l’ombre d’une centrale ne porte pas dans la commune, ce n’est pas pour autant que le monde nucléaire s’arrête aux portes du département : « En Basse-Loire, on est en bout de chaîne, mentionne le collectif. La Vienne se jette dans la Loire et nous écopons des résidus de tous les sites nucléaires des deux cours d’eau. »

Un enjeu aquatique ligérien

Pour le collectif, l’industrie nucléaire française pose la question des usages de l’eau, et concerne en cela les habitants de la métropole nantaise, autant que les riverains des centrales. Une des membres met en cause l’utilisation de l’eau pour le refroidissement des centrales : « C’est une consommation énorme et l’eau rejetée est polluée et réchauffée, ce qui nuit aux milieux aquatiques en aval, comme ici en Basse-Loire. »

Pour eux, les chiffres de la consommation de l’eau par l’industrie nucléaire française font débat : début 2023, le service statistique du ministère de la Transition écologique a publié un document indiquant qu’avec 31 %, le secteur nucléaire était le deuxième plus gros consommateur d’eau, derrière l’agriculture (41 %) et devant l’eau potable (21 %). Ce document a ensuite disparu du site du ministère. La société française d’énergie nucléaire (SFEN), qui a pour buts de « développer les connaissances de toutes celles et ceux qui s’intéressent à l’énergie nucléaire » et de participer à « la construction de la filière nucléaire d’aujourd’hui et de demain » évoque quant à elle 5 à 10 %.

Sécheresse : pas assez d’eau pour refroidir les centrales

Quels que soient les chiffres, la militante de LVZN se désespère : « Cet été, deux centrales à charbon ont été rouvertes en France. Et savez-vous pourquoi ? Parce qu’avec la sécheresse, il n’y avait plus assez d’eau pour refroidir les centrales qui ont dû être arrêtées. Or, l’été qu’on vient de vivre est amené à se reproduire. Il n’y a qu’à regarder la Loire à Saumur en ce moment ! »

Les gendarmes, présents sur le marché pour la ronde de routine, ont demandé aux manifestants de se déplacer hors du périmètre du marché. Ils en ont profité pour discuter avec le collectif des problématiques énergétiques, et notamment du caractère souhaitable ou non des voitures électriques.

Par Ouest-France, publié le 24/10/2023 à 08h03

Photo en titre : Initialement installés devant l’ancienne pharmacie, les membres du collectif LVZN ont été priés de se déplacer hors du périmètre du marché, interdit par la préfecture aux manifestations. | OUEST-FRANCE

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