Ce dimanche 12 novembre 2023, le collectif haguais Piscine Nucléaire Stop a organisé une « balade bucolique pour célébrer la dépollution partielle du ru des Landes ».
Fidèle à ses actions parfois décalées, le collectif haguais Piscine Nucléaire Stop a organisé, au cours de l’après-midi de ce dimanche 12 novembre 2023, une « balade bucolique pour célébrer la dépollution partielle du ru des Landes ».
Une soixantaine de personnes ont marché dans les pas de ses membres le long de ce parcours de quelque 2,5 kilomètres. Dans la lignée des « Becquerel Tour » de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro) – un parcours de 7 kilomètres autour du complexe industriel d’Orano-La Hague -, cette balade était cette fois-ci dédiée à ce petit cours d’eau situé au nord du site nucléaire.
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120 m3 de « terres marquées »
« Nous avons marché ici dans le cadre du chantier de dépollution d’Orano qui a débuté, explique Guy Vastel, vice-président de l’Acro et membre du collectif Piscine Nucléaire Stop. Cette situation durait depuis 2016, lorsque l’Acro y avait révélé la présence de polluants. On peut donc dire qu’il a fallu du temps. »
Parmi les polluants mis en lumière par l’Acro : « Dans les sédiments et mousses aquatiques, du cobalt-60, de l’iode-129, du césium-137 et de l’américium-241, dont la présence est totalement anormale. »
La dépollution est longtemps restée en attente d’autorisation de travaux. Ces derniers, engagés par Orano, ont commencé début septembre. Un chantier de dépollution dont la pollution était qualifiée par l’industriel comme étant « très faiblement marquée ». 120 m3 de terres dites « marquées » doivent être retirées, sur une couche allant jusqu’à 60 cm et sur une surface à traiter de 260 m².
Mais pour le collectif Piscine Nucléaire Stop, cette dépollution telle qu’elle a été définie ne suffit pas.
« Quand on regarde le dossier, on se rend compte que les champs, les terres autour du ruisseau aussi sont contaminées, et Orano n’y touche pas. Il a trouvé là une terre propre, la moindre des choses serait d’aller jusqu’au bout. C’est la conséquence des pollutions historiques de cette zone depuis des décennies. On peut admettre qu’une erreur peut arriver, mais il serait bon de l’assumer car ces pollutions n’ont été ni gérées ni assumées. Nous sommes en droit de réclamer une remise en état initial et nous en avons même le devoir si nous voulons léguer à nos enfants une terre saine. » (Guy Vastel, Vice-président de l’Acro et membre du collectif Piscine Nucléaire Stop)
Des contrôles
Il y a quelques semaines, Orano faisait savoir que des contrôles seraient réalisés à l’issue du chantier de dépollution, et ce jusqu’au 31 mars 2024. La réhabilitation de la zone devrait ensuite être engagée à l’automne prochain.
Par Ludivine Laniepce, publié le 13 novembre 2023 à 07h38
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Photo en titre : Au cours de l’après-midi de ce dimanche 12 novembre 2023, le collectif haguais Piscine Nucléaire Stop a organisé une « balade bucolique pour célébrer la dépollution partielle du ru des Landes ». (©Documents transmis à La Presse de la Manche)
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