La centrale nucléaire de METSAMOR en Arménie à une trentaine de km de la capitale Yerevan construite en 1960, vétuste et mal entretenue, est laissée à l’abandon faute de moyen. Les autorités ne veulent pas la fermer (l’AIEA avait en effet recommandé qu’elle soit fermée en 2016) car elle alimente en électricité 40% de la population arménienne; ils ont donc décidé de la maintenir telle quelle jusqu’en 2020, prenant ainsi le risque si le conflit dégénérait qu’elle devienne une cible militaire.
De plus, certains rapports rendent compte d’un trafic de matériaux fissiles (plutonium) via la Géorgie. Déjà dix trafiquants ont été arrêtés récemment. Les services de renseignement de nombreux pays savent que les djihadistes de Daesh cherchent à se procurer ce type de matériel pour fabriquer une bombe sale en vue de perpétrer des attentats au Moyen Orient ou en Europe.
Ce nouvel élément fort inquiétant pour la stabilité et la sécurité de la région et au-delà, a contraint la Russie, les États-Unis, et l’Allemagne à faire pression sur les deux parties Arménienne et Azéri afin qu’ils trouvent un accord, le statut quo restant impossible. Et le récent rapprochement de la Russie avec la Turquie pourrait y aider, Bakou et Ankara entretenant de très bonnes relations…
Il y a urgence à trouver une solution. Pourquoi La France qui préside cette année le groupe de Minsk ne reprendrait elle pas la main sur ce dossier brûlant en réunissant tous les protagonistes du conflit lors d’une conférence à Paris?
http://www.huffingtonpost.fr/patricia-lalonde/lenjeu-nucleaire-dans-le-haut-karabagh_b_10812908.html
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