Le candidat à la primaire à gauche et le leader EELV à la présidentielle se renvoient des déclarations flatteuses et multiplient les mains tendues…
…Mardi 3 janvier, Benoît Hamon a en effet affirmé n’avoir « jamais été aussi proche », « sur le fond » du candidat Europe Écologie Les Verts (EELV) à la présidentielle, dans une interview au site Reporterre <https://reporterre.net/Benoit-Hamon-On-aura-Marine-Le-Pen-si-la-gauche-ne-projette-pas-un-imaginaire> , réaffirmant qu’il ne sera « plus socialiste sans être écologiste ». « Aujourd’hui, la gauche se recompose. Et elle se recompose, fort heureusement, sur du fond. Sur certaines questions, j’ai des proximités évidentes avec [Jean-Luc] Mélenchon ou [Yannick] Jadot. Sur d’autres, moins », a-t-il déclaré.
La veille, Yannick Jadot, interrogé par Le Talk- « Le Figaro », avait jugé que M. Hamon était « le plus écolo-compatible » des quatre grands candidats à la primaire des 22 et 29 janvier. « Les autres [Manuel Valls, Vincent Peillon et Arnaud Montebourg] sont d’accord sur le nucléaire, le diesel, Notre-Dame-des-Landes, donc ils sont quand même terriblement dans le vieux monde, ce monde qui veut plutôt défendre et financer l’économie du passé, plutôt que d’investir dans le nouveau monde », avait déclaré le candidat écologiste.
« Logiciel écologiste »
Premier à s’être lancé, en août, dans la course à la primaire, M. Hamon a eu le temps d’installer dans l’opinion de gauche ses thèmes de campagne, et notamment ses propositions écologiques. Regroupées dans un paquet de douze mesures, elles incluent notamment la sortie du diesel et l’objectif de 50 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2025, la lutte contre les perturbateurs endocriniens ou encore l’obsolescence programmée des appareils électroniques…
…Si, pour Benoît Hamon, « il n’y a pas que du négatif » dans le bilan du gouvernement en matière environnementale – « il y a eu une impulsion sur la COP21 et une vraie impulsion sur la loi de transition énergétique », estime-t-il mardi –, il prend soin de s’en démarquer en matière nucléaire. Il y a eu « des objectifs fixés politiquement et validés par le suffrage universel qui n’ont pas été tenus ». Le candidat socialiste à la primaire à gauche accuse « la formidable efficacité de lobbying de l’industrie nucléaire dans ce pays ». Ajoutant : « Ce qui va rester de ce quinquennat, c’est qu’on n’aura rien fermé du tout. » Des propos que n’aurait sûrement pas désavoués Yannick Jadot.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/01/04/hamon-et-jadot-font-assaut-d-amabilites_5057613_4854003.html
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