L’IRSN tient un double discours sur les faibles doses. C’est très visible dans un article sur les “faibles doses” de son site Web où elle se contredit elle-même.
Sans aller jusqu’à adhérer au modèle linéaire sans seuil, son article présente le modèle linéaire comme le modèle de référence (il expose le modèle linéaire sans seuil mais le remet en cause en affirmant qu’on n’observe aucun effet à faible dose, puis présente plus bas une version avec seuil) mais la linéarité elle-même est en fait totalement contredite dès le début de l’article par les illustrations données sous forme de graphique : on voit très bien que les effets à faible dose sont, selon le graphe du haut, finalement modestes, et que se produit une accélération après un certain niveau : en d’autres termes la courbe donné par l’IRSN n’est pas du tout linéaire mais quadratique (même un peu exponentielle), ce qui revient à représenter l’effet “d’hormesis” selon lequel le corps est capable d’absorber sans réel dommage les faibles doses.
Ce n’est pas du tout ce qu’affirme la Commission européenne, qui a reconnu la linéarité sans seuil pour la radioactivité et ses conséquences importantes en matière d’études épidémiologiques sur les pesticides. Le gouvernement suisse reconnaît lui aussi adhérer entièrement au modèle linéaire sans seuil. La Commission internationale de protection radiologique adhère aussi au modèle linéaire sans seuil (depuis la recommandation 60 de la CIPR, et ce modèle a été encore conforté par la suite – article de la Société Française de Radioprotection de 2007). J’ai fourni à la Commission européenne le travail réalisé avec l’aide de la Dr Samira Alaani de Falloujah et de Paolo Scampa, ancien expert CORDIS pour la radioprotection auprès de la Commission européenne, qui montre notamment à partir de données épidémiologiques à très grande échelle en Europe et aux États-Unis des variations très significatives pour de nombreuses maladies (cancers, trisomie 21, autisme, schizophrénie, maladies neuromusculaires…) qui suivent parfaitement les lignes des variations de radioactivité naturelle, et qui explosent naturellement dans les régions bombardées par les armes à uranium appauvri.
Surtout, avec les données statistiques de la Sécurité sociale, il est extrêmement facile de mettre en évidence les variations à grande échelle que j’ai pu constater, et donc l’effet de l’exposition longue à de faibles doses, à travers les données épidémiologiques fournies par des chercheurs sans lien avec le milieu du nucléaire. Ces résultats que j’ai pu obtenir en quelques jours de recherches et qui sont centraux dans mon courrier à la Commission européenne à la suite de laquelle celle-ci a reconnu la validité de mon travail et déclaré y faire référence à l’avenir sont encore plus faciles à obtenir avec des données statistiques nationales qui sont évidemment déjà à leur disposition, ou le seraient du moins s’ils se donnaient la peine de regarder.
Concernant les mensonges de l’IRSN, voir aussi :
1) l’uranium a été totalement passé sous silence dans le nuage de Tchernobyl, comme si l’uranium n’explosait et ne brûlait pas !
2) tiens donc, du sodium dans le réacteur de Tchernobyl… c’était donc un RNR (NDLR : Réacteur à Neutrons Rapides appelé aussi surgénérateur)
3) la blague du Ru106 qui viendrait prétendument de Mayak en Russie mais en réalité provient d’une explosion d’arsenal d’armes conventionnelles (donc nucléaires, les flashs sont là pour le confirmer) en Ukraine, et il était accompagné de nombreux autres produits de fission, qui ont été passés sous silence – ne parlons pas de la censure quasi systématique des balises que je mets en évidence.
4) d’une manière générale, le silence sur la dangerosité de l’uranium appauvri en dépit de l’évidence, de ce que même certains officiers préviennent leurs troupes de ne pas approcher les cibles de missiles antichar et de ce que cette dangerosité est connue depuis des lustres, depuis les premières mines d’uranium et les premières expériences de la CIA…
– et beaucoup d’autres choses à découvrir sur le site de Pyrophor, l’association européenne contre les armes à uranium appauvri. J’ai notamment démontré l’emploi systématique d’uranium appauvri dans l’ensemble des armes lourdes, missiles antichar, obus d’artillerie, missiles de croisière notamment, des armées de l’OTAN, et surtout la non-nécessité de cet ajout, en raison de l’énergie nucléaire utilisée de toute façon systématiquement. La fission de quelques dixièmes de grammes d’uranium hautement enrichi fortement comprimés par des explosifs très puissants (l’augmentation de densité fait chuter la masse critique) suffit à traverser n’importe quel blindage.
Ci-dessous, la longue lettre de Frieder Wagner, auteur du film Deadly Dust donnera à nouveau au lecteur de nombreuses raisons de comprendre que cette dangerosité est connue depuis extrêmement longtemps. Aussi longtemps d’ailleurs puisque l’uranium appauvri a été utilisé pour la première fois massivement au Vietnam – les premiers brevets d’armes à uranium appauvri datent de la fin des années 60, et en 1972 circulait déjà un manuel de manufacture pour la manipulation industrielle de l’uranium appauvri, évidemment notamment et essentiellement à des fins de production de munitions. L’uranium appauvri est ajouté autour d’une charge fonctionnant avec une micro-tête nucléaire. Les malformations et la diversité des maladies au Vietnam correspondent aussi parfaitement à ce que l’on retrouve au Moyen-Orient par la suite. Le manuel de 1972 précisait déjà que le feu d’uranium appauvri présente un risque radiologique et qu’une protection respiratoire est nécessaire à proximité de tels feux.
Pour retrouver ce texte et lire la lettre, très détaillée, de Frieder Wagner, auteur du film Deadly Dust (NDLR : « Poussière de Mort) adressée au ministre adjoint allemand concerné, cliquer sur : https://depleteduranium.org/2018/03/03/la-mauvaise-foi-de-lirsn-concernant-les-faibles-doses/
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