Le groupe Orano a annoncé lundi avoir reçu l’autorisation de démanteler l’ancienne usine d’enrichissement d’uranium Eurodif sur le site de Tricastin (Drôme), un chantier qui devrait prendre environ 30 ans.
Ces opérations, autorisées par un décret publié au Journal officiel, consisteront à déconstruire l’ensemble des équipements industriels. Le décret précise qu’elles devront être achevées au plus tard au 31 décembre 2051.
L’exploitation de cette usine, baptisée « Georges-Besse » du nom de son fondateur, a cessé en 2012. En 33 ans, elle a assuré, selon son exploitant, jusqu’à « un quart de la capacité mondiale » d’uranium enrichi, par la méthode dite de diffusion gazeuse.
« Le démantèlement est une véritable opération industrielle, conditionnée ici par le gigantisme de l’installation et de ses équipements« , explique Philippe Horteur, directeur des opérations de fin de cycle sur le site Orano Tricastin, cité dans le communiqué.
Il portera notamment sur les 1.400 étages de la cascade de diffusion, qui représente 160.000 tonnes d’acier, 30.000 tonnes d’équipements en divers métaux et plus de 1.300 kilomètres de tuyauterie.
Préalablement, des unités de traitement seront mises en place à l’intérieur des bâtiments pour assurer la découpe des équipements à l’aide de cisailles hydrauliques et le broyage des éléments du procédé industriel.
En 2013-2016, le site avait notamment eu droit à une phase de « rinçage« , afin de réduire la quantité de matières nucléaires et chimiques présentes.
L’essentiel des déchets radioactifs issus des opérations de démantèlement est de Très Faible Activité (TFA), assure Orano.
Quant à l’enrichissement d’uranium, il se poursuit dans deux nouvelles usines dites « Georges-Besse II« , utilisant cette fois la technologie de centrifugation et également implantées sur le site Orano Tricastin.
Par AFP, publié le 17 février 2020 à 18h54
https://www.connaissancedesenergies.org/afp/nucleaire-demantelement-autorise-pour-lusine-eurodif-tricastin-200217
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