Le 28 novembre 2017, des militants de Greenpeace se sont introduits dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse en Ardèche. L’ONG souhaitait “démontrer les facilités d’accès aux installations nucléaires et des failles de sécurité”. Depuis plusieurs années, un bras de fer judiciaire est engagé. Greenpeace estime que les 670 000 euros de dédommagement auxquels elle a été condamnée par le tribunal de Privas le 8 janvier 2020 sont une aberration.
“Cette condamnation vise à décourager toute action de désobéissance civile ciblant la filière nucléaire. Il ne s’agit pas pour Greenpeace de négocier le montant d’une amende mais de garantir et de protéger la liberté d’expression et d’association des militantes et militants. C’est pourquoi nous utiliserons tous les moyens juridiques possibles pour infirmer la décision initiale du tribunal correctionnel de Privas », explique, dans un communiqué, Laura Monnier, responsable juridique à Greenpeace France. Ce vendredi 1er juillet, la cour d’appel de Nîmes (Gard) a demandé une seconde expertise judiciaire pour évaluer le préjudice économique subi par EDF, l’exploitant de la centrale, lors de l’intrusion. Sans attendre cette nouvelle expertise, Greenpeace a annoncé son pourvoi en cassation.
Par L.F., publié le 4 juillet 20h49
Photo en titre : Lors du procès de 22 militants de Greenpeace au tribunal correctionnel de Privas en 2018. Archives photo Le DL
https://www.ledauphine.com/environnement/2022/07/04/intrusion-a-la-centrale-de-cruas-meysse-greenpeace-se-pourvoit-en-cassation
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