Alors que l’Union européenne entend imposer un dixième paquet de sanctions à la Russie, Budapest refuse que des restrictions soient imposées sur l’approvisionnement en pétrole via l’oléoduc Druzhba et sur la coopération nucléaire avec la Russie.
Le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto a déclaré le 16 février que son pays s’opposerait aux projets de sanctions affectant l’approvisionnement en pétrole via l’oléoduc Druzhba (qui passe entre autres par l’Ukraine) et la coopération nucléaire avec Moscou. Selon lui, la Commission européenne continue de proposer des sanctions qui visent à aggraver la crise économique et à menacer la sécurité énergétique de son pays.
« Au cours des discussions, bien sûr, nous ferons tout pour que le pétrole coule à travers l’oléoduc Druzhba et que la centrale nucléaire de Paks puisse fonctionner. […] Bien sûr, nous rejetons toutes les propositions qui limitent l’approvisionnement en pétrole et la coopération dans le domaine nucléaire [avec la Russie] », il a dit.
Une position mesurée
La Hongrie, qui est aussi régulièrement en conflit avec la Commission européenne, a déjà fait part de ses réticences face aux sanctions visant le secteur énergétique russe dont elle dépend. Elle dénonce comme contre-productif ce type de sanctions, qui selon elle, pénaliseraient davantage les pays européens que la Russie.
Budapest refuse également de toucher à la coopération nucléaire avec la Russie, en raison d’un partenariat avec Moscou pour agrandir la centrale de Paks en Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré que toute initiative de l’UE visant à attaquer le secteur devrait « évidemment faire l’objet d’un veto ». À l’inverse, Kiev fait pression pour que le nucléaire russe soit ciblé.
Bruxelles souhaite que le prochain paquet de sanctions soit adopté avant le 24 février pour marquer le premier anniversaire du lancement de l’opération militaire russe en Ukraine, qu’elle dénonce comme une guerre d’invasion.
La Hongrie a également surpris le 13 février avec une visite surprise de Peter Szijjarto en Biélorussie pour discuter d’une résolution pacifique du conflit russo-ukrainien. « La Hongrie attend de tous les membres de la communauté internationale qu’ils agissent le plus rapidement possible en faveur de la paix et qu’ils évitent les actions qui risquent de prolonger ou d’intensifier la guerre », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, dans un contexte marqué par l’escalade due à la livraison d’armes de plus en plus lourdes à l’Ukraine.
Toutes les actualités du site n’expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d’un éditeur humain.
Par Remon Buul, publié le 17 février 2023
Commentaires récents