Pyongyang a expliqué qu’il s’agissait d’une « simulation de frappe nucléaire tactique » en réponse aux manœuvres américano-sud-coréennes.
Une escalade des tensions qui s’intensifient. La Corée du Nord a confirmé, jeudi 31 août, avoir procédé à deux tirs de missile balistique de courte portée, en expliquant qu’il s’agissait d’une « simulation de frappe nucléaire tactique » en réponse aux manœuvres américano-sud-coréennes, a rapporté l’agence d’État nord-coréenne KCNA.
Ces tirs interviennent à quelques heures de la fin des manœuvres militaires conjointes entre les États-Unis et la Corée du Sud, Ulchi Freedom Shield, qui suscitent toujours l’ire de Pyongyang. Ces missiles ont été tirés mercredi, en simulation d’une frappe nucléaire tactique visant à détruire en totalité les principaux centres de commandement et les bases aériennes de l’autre côté de la frontière, en Corée du Sud, selon KCNA.
Ils ont été lancés en direction de la mer de l’Est, appelée aussi mer du Japon, selon l’armée sud-coréenne et japonaise. « Le premier a été lancé vers 23 h 38 (16 h 38 à Paris), à une altitude maximale d’environ 50 kilomètres et à une distance de vol d’environ 350 kilomètres. Le second vers 23 h 46, à une altitude maximale d’environ 50 kilomètres et à une distance de vol d’environ 400 kilomètres, selon l’armée japonaise. »
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Pyongyang veut « envoyer un message clair aux ennemis »
« L’exercice vise à envoyer un message clair aux ennemis », a déclaré l’armée du Nord, selon KCNA. Mardi, Pyongyang avait organisé des manœuvres militaires au niveau du commandement en réponse à celles de Washington et de Séoul. À cette occasion, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a visité un poste de commandement d’entraînement, selon KCNA.
« L’exercice a pour but de permettre à tous les commandants et aux sections d’état-major de l’ensemble de l’armée de se préparer pleinement à la guerre », a rapporté la même source. L’état-major interarmées de la Corée du Sud a quant à lui déclaré que l’armée du sud « maintenait un état de préparation complet en étroite coopération avec les États-Unis ».
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Lors des manœuvres aériennes conjointes, au moins un bombardier stratégique américain B-1B a survolé mercredi la péninsule coréenne, selon Yonhap, un détail qui a particulièrement irrité Pyongyang. Le Nord a qualifié ce survol de « grave menace » qui est « conforme au scénario d’une attaque nucléaire préventive contre la RPDC (République populaire démocratique de Corée) ».
Un nombre record d’essais d’armes en 2023
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, en plein point de presse à Washington lorsque l’annonce a été faite, s’est refusé à tout commentaire. Mardi, les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont également organisé un exercice naval trilatéral de défense antimissile. Les trois pays ont renforcé leur coopération en matière de défense au cours des derniers mois, en réponse aux provocations croissantes de Pyongyang.
Par Q.M. avec AFP, publié le 31/08/2023 à 03h07
Photo en titre : La Corée du Nord a procédé mercredi au tir d’au moins deux missiles balistiques à courte portée en direction de la mer et procédé à une « simulation d’une frappe nucléaire tactique ». (Image d’illustration) © STR / KCNA VIA KNS / AFP
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