Dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 mai, les équipes de la centrale ont procédé à la mise à l’arrêt programmée de l’unité de production n°2. Une opération qui s’inscrit dans la stratégie de traitement du phénomène de corrosion sous contrainte décidée par le groupe EDF.
Dans la nuit de vendredi à samedi, la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire a procédé à la mise à l’arrêt programmée de son unité de production n°2 « en toute sûreté« . C’est ce qu’a confirmé la direction de la centrale de production d’électricité d’EDF dans un communiqué, ce samedi matin.
Durant cet arrêt, le remplacement préventif complet de tuyauteries du circuit d’injection de sécurité (RIS) sera effectué, « conformément à la stratégie de traitement du phénomène de corrosion sous contrainte décidée par le groupe EDF pour les réacteurs du palier 1300-P’4« , explique, dans un communiqué, la centrale.
L’unité de production n°1 est en fonctionnement et répond aux besoins du réseau électrique.
Le circuit d’injection de sécurité système de secours est conçu pour assurer le refroidissement du réacteur. Il permet d’injecter dans le circuit primaire de l’eau contenant du bore à forte pression, évitant notamment la reprise de la réaction en chaîne.
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Après avoir détecté, le 21 octobre 2021, à la suite de contrôles lors de la deuxième visite décennale du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne), des phénomènes de corrosion sous contrainte au niveau de soudures des coudes des tuyauteries d’injection de sécurité du circuit primaire principal du réacteur, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait demandé à l’exploitant d’arrêter d’autres réacteurs.
Dans la région, dans le cadre de ce phénomène de corrosion sous contrainte, le réacteur n° 3 de la centrale de Chinon (Indre-et-Loire) avait ainsi été arrêté.
Face à ce problème majeur, EDF a prévu de contrôler l’ensemble de ses réacteurs avec de nouveaux moyens de contrôle.
En 2022, deux arrêts programmés ont été réalisés pour maintenance sur les deux réacteurs de la centrale de Belleville. L’unité de production n° 1 avait connu un arrêt pour simple rechargement, du 12 mars au 17 mai. L’unité n° 2 avait, elle, subi une intervention plus importante, une visite partielle des installations, du 13 août au 23 novembre.
Publié le 27/05/2023 à 11h29
Photo en titre : Mise à l’arrêt programmée de l’unité de production n°2 . © Pierrick DELOBELLE
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